L'aviation allemande

flagall1.gif

Au tout début de la guerre, il y avait encore des débats sur l'utilisation (ou l'utilité) de l'aviation dans la guerre. De nombreux officiers parmi les plus âgés étaient en effet sceptiques. En Allemagne, les succès des premiers Zeppelins ont largement éclipsé l'importance des appareils plus lourds que l'air. D'après un rapport de 1914, l'armée allemande disposait de 230 appareils en août 1914, dont seulement 180 étaient utilisables. Les exercices militaires français de 1911, 1912 et 1913 avaient expérimenté la coopération entre l'aviation, la cavalerie et l'artillerie mais la coordination manquait de rapidité et de souplesse
cocgerm.gif


baron-rouge.png.


le baron-rouge
Manfred Albrecht, Freiherr1 von Richthofen (Breslau, 2 mai 1892 - Vaux-sur-Somme, 21 avril 1918) est un aviateur allemand qui est resté une légende de l'aviation de la Première Guerre mondiale. Du temps de cette guerre il était connu en France sous les surnoms de « Baron Rouge » ou de « Diable rouge » mais depuis ce temps le surnom que lui donnèrent les aviateurs britanniques (« the Red Baron »), « le Baron rouge » a fini par s'imposer dans le monde entier pour se référer à lui, au point de remplacer en popularité son nom authentique. Avec quatre-vingts victoires confirmées, il est l'as des as de l'aviation de la Première Guerre mondiale. Hauptmann dans la célèbre Jasta 11, sa célébrité est liée à celle de son Fokker Dr.I Triplan teint en rouge vif au lieu des traditionnelles couleurs de camouflage, ce qui lui valut son surnom. Il a pour frère cadet Lothar von Richthofen, un autre pilote émérite de l'armée de l'air allemande.

organisation de l'aviation allemande
Les forces aériennes ne sont pas en 1914 à l’image des forces terrestres et de leurs moyens de déplacement mécaniques. Dans toutes les armes le cheval est roi ; ainsi le bataillon d’infanterie en compte 58 (20 de monte et 38 de trait) mais ne dispose d’aucun véhicule à essence ; le détachement de transmissions (Feldsignalabteilung/signaux optiques) du régiment de cavalerie compte 131 chevaux (113/18) et un seul véhicule à essence. Les Allemands disposent à l’échelon d’une armée d’une « Troupe de dirigeables » (Luftschifftrupp), de « Troupes aériennes » (Fliegertruppen), d’un « Détachement d’aviation de forteresse » (Festungs-Flieger-Abteilung), d’un « Parc de dépôts d’avions » (Etappen-Flugzeugpark) et d’un « Détachement d’aviation de complément » (Flieger-Ersatz-Abteilung). Les « Troupes de dirigeables » comprennent 149 hommes, dont 3 officiers disposent de 3 chevaux et de 10 véhicules à essence (1 VL et 2 PL). Les « Troupes aériennes » ont été renforcées depuis 1912, année où elles disposaient de 84 hommes, dont 13 officiers et de 8 véhicules (1 bus, 3 VL, 4 PL, dont un camion-atelier). En 1914, elles passent à un effectif de 128, dont 15 officiers et disposent de 16 véhicules (1 bus, 5 VL, 10 PL) qui correspondent à la spécificité des unités. Le parc de camions comprend 6 camions porte-avion, 2 camions pour le carburant, 1 camion-atelier et 1 camion pour les munitions et les bagages.

les avions de chasse
AlbatrosD2.png albatros D2 infoalbatros.png FokkerDR1.png Fokker DR1 infoDR1.png


L'avion apparaît quelques années seulement avant la Première Guerre mondiale et est rapidement utilisé par les militaires. Étant une composante de l'armée de terre, en France l'aviation militaire voit le jour en 1909. Ses premières missions sont les mêmes que celles des ballons utilisés précédemment, à savoir la reconnaissance et le réglage des tirs d'artillerie, puis le bombardement léger.

fokD7.png fokker D7

infoD7.png caractéristiques

les moteurs utilisés sur ces drôles de machines


Le Mercedes D.III ou F1466 , désignation interne, était un moteur d'avion six-cylindres en ligne refroidi par liquide construit par Daimler et utilisé sur une grande variété d'avions allemands au cours de Première Guerre mondiale1. Les premières versions en 1914 développaient 160 ch, et une série de changements l'ont amélioré à 170 ch en 1917 et 180 mi 1918. Les derniers modèles ont été utilisés sur presque tous les chasseurs allemands de la fin de guerre
daimlD3.png

moteur oberursel Le moteurs les plus connus sont les Gnome, LeRhone et Clerget, qui équipèrent les avions des pionniers de l'aviation avant d'être fabriqué en très grande série (plusieurs dizaines de milliers avec les fabrications sous licence) pour fournir les avions de combat de la Première Guerre mondiale. La société Clerget-Blin, principal concurrent de Gnome et LeRhône (qui formèrent Gnome et Rhône après la première guerre mondiale, puis la SNECMA après la nationalisation de 1946), a également produit des moteurs rotatifs en quantité (environ 30 000). La société allemande Motorenfabrik Oberursel fabriquera également en grande quantité des copies de moteurs LeRhône capturés.Ce moteur équipa le fokker DR1 triplan entre autres

Rotary_engine_-_animation_slower-2.gif

motrot.png

Armement et Equipement

Armement

La supériorité se gagne en combat aérien, avec des appareils armés. Pour les Allemands le tournant se situe avec la réalisation d’une prouesse technique au printemps de 1915 : la mise en service de la mitrailleuse qui tire à travers les pales de l’hélice, sa cadence de tir dépendant de la vitesse du moteur. En mai 1915 dans le secteur de Douai, le constructeur Fokker, en présence du Kronprinz, fait une démonstration de tir au sein du 62e Détachement d’aviation. Il a adapté sur son Fokker A.1 une mitrailleuse 08/15 de 7,9 mm tirant 500 coups par minute. Cette invention est reprise par l’ensemble des constructeurs allemands, Ago, Albatros, DFW, Roland Rumpler, etc. Cette invention s’avère capitale sur deux points : elle accorde ses lettres de noblesse à l’aviation qui se constitue en arme et la rend indispensable sur le champ de bataille. Les Allemands en prennent conscience lors de la bataille de la Somme en 1916, où le succès de toute action terrestre dépend du soutien aérien, et a fortiori plus tard lors des offensives de Picardie .

haut de page